Énergie, climat, alimentation. Adaptation des espèces.

 

 


Pesticides – vrais dangers, faux risques, fausses peurs, vrais bénéfices

 

 

Les pesticides sont-ils dangereux ?

Oui.

Présentent-ils des risques ?

Non pour les simples consommateurs.
Oui en cas de fortes expositions, comme peuvent en subir quelques agriculteurs.

Les pesticides rendent-ils des services ?

Oui. Le service vital de nourrir le monde, et de limiter la déforestation.

 

 

Ce chapitre sur les dangers des pesticides va à contre-courant du climat anti-pesticide qui règne dans quelques pays développés. Il choquera peut-être.

Mais avant de le rejeter, oublions ce que les lobbies de toutes sortes – industriels, idéologiques – veulent nous faire croire, et voyons ce que les chercheurs nous apprennent vraiment des dangers, des risques, et aussi des bénéfices, des pesticides.

Les pesticides sont-ils dangereux ?

Étrangement, on se pose plus souvent cette question que "la voiture est-elle dangereuse" ou "les couteaux de cuisine sont-ils dangereux, ou "le liquide vaisselle est-il dangereux", etc.

Oui ils sont dangereux ! Tous.

Les pesticides sont-ils dangereux ?

Oui. Comme la plupart des produits que nous utilisons, voiture, produits ménagers, couteaux ; on ne laisse pas un enfant jouer avec un couteau de cuisine. Même les médicaments sont dangereux. Voyez les effets indésirables éventuels listés sur la notice d'un médicament courant :

« Réaction allergique (boutons, gonflement du cou pouvant entraîner une difficulté à respirer (oedème de Quincke), etc.) Diminution du nombre de certaines cellules du sang, saignements du nez... Trouble du fonctionnement du foie, destruction des globules rouges, douleur dans la poitrine, difficulté à respirer... »

Il s'agit du doliprane.
Il est en vente libre.
On en consomme 14 boîtes par seconde en France.

Tous ces produits sont dangereux, et pourtant nous les utilisons quand même ; nous acceptons leurs dangers éventuels en tant que prix des services qu'ils nous rendent. La bonne question est : le jeu en vaut-il la chandelle ? Les bénéfices valent-ils les risques ?

Les services de la voiture sont reconnus, et on en connaît le prix : 4 000 morts par an sur les routes de France. Pour des millions d'automobilistes le jeu en vaut la chandelle.

Les services des médicaments sont reconnus, et on en connaît le prix : 130 000 hospitalisations par an en France, pour maladie ou effet indésirable résultant d'une prise de médicament (iatrogenèse). On accepte le prix et on prend son médicament.

Mais le service des pesticides n'est pas reconnu. La littérature scientifique, les médias, débordent d'articles sur les dangers éventuels des pesticides, mais rien ou presque sur les services des pesticides. Pas question donc de payer.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Nous ne faisons pas la distinction entre danger et risque.

Un danger n'est pas un risque

La preuve que les pesticides sont dangereux, "démontrent" quelques esprits malins, c'est qu'on ne peut pas boire un verre de pesticide chaque matin. C'est vrai, ils ont raison ces petits esprits malins, un pesticide n'est pas un drink.

Ces esprits malins croient-ils qu'on peut boire un verre de produit à vaisselle chaque matin ! La plupart des produits ménagers que nous manipulons quotidiennement – eau de Javel, lessive, détartrant, produit à vaisselle, etc., sont dangereux, c'est signalé sur les étiquettes... et pourtant nous les utilisons sans crainte ; parce que nous savons qu'ils sont dangereux, mais nous savons aussi que dans l'utilisation que nous en faisons, ils présentent peu de risques.

Un danger n'est pas toujours un risque.

Le risque est une fonction du danger et de l'exposition à ce danger en utilisation normale.

Nous ne buvons pas de produit à vaisselle, nous l'utilisons pour laver notre assiette, que nous rinçons ensuite avant d'y mettre notre soupe.

Nous ne buvons pas de pesticides ; nous les utilisons pour protéger les fruits et légumes, que nous rinçons ensuite avant de les mettre dans notre assiette.

... Dans cette même assiette que nous venons de laver avec le produit à vaisselle.

Personne ne s'interroge sur les résidus de produit à vaisselle qui peuvent rester sur notre assiette. Mais on surveille avec anxiété les résidus éventuels de pesticides sur les légumes que nous mettons dans notre assiette :

Une LMR – Limite Maximale de Résidus (de pesticides) – est définie et contrôlée pour les légumes.

Il n'y a pas de LMR (de produit à vaisselle) pour contrôler les assiettes mal rincées.

Les risques des pesticides pour les professionnels

 

pesticides et cancer des agriculteurs

 

 

Les agriculteurs sont particulièrement exposés aux pesticides, en première ligne lorsqu'ils les préparent, les transvasent, les répandent sur les cultures. C’est une "population sentinelle", qui serait jusqu’à 1 000 ou 10 000 fois plus exposée qu’un simple consommateur ; c'est pour cette raison que cette population est particulièrement étudiée : si les pesticides posent problème, les agriculteurs en seront 1 000 ou 10 000 fois plus touchés que les simples consommateurs.

On a tant dit d’horreurs sur les pesticides que tout le monde imagine que les malheureux agriculteurs, fortement exposés, tombent comme des mouches surprises dans un pchitt d’insecticide. Ce n'est pas du tout ce que vérifient les chercheurs. Leurs études montrent que chez les agriculteurs :

- Quelques cancers rares ont une fréquence plus élevée, ce qui indique qu'une forte exposition aux pesticides comporte des risques.

- Mais d'autres types de cancer sont moins fréquents.

- Le résultat global est que :

Les agriculteurs, bien que fortement exposés aux pesticides,
ont moins de cancers et une meilleure santé
que la population générale.

 

C'est rassurant pour ceux qui sont mille fois moins exposés, les simples consommateurs.

Ces résultats s'appuient sur de très vastes études remarquablement concordantes :

. Aux États-Unis, l’Agricultural Health Study (AHS) - 89 655 sujets.

. En France, Agrican (AGRIculture et CANcer - 180 000 participants.

Les cancers qui sont moins fréquents parmi les agriculteurs sont des cancers liés à l'hygiène de vie des agriculteurs, chez lesquels on relève un moindre tabagisme et une vie plus active. C'est-à-dire que les risques des pesticides, même dans le cas de professionnels très exposés, n'effacent pas les effets d'une bonne hygiène de vie. Les risques des pesticides sont moindres que ceux du tabagisme et de la sédentarité.

 

 

►Les pesticides présentent des risques...
mais moins que le tabac.

 

 

 

►Les pesticides présentent des risques...
mais moins que pantouflage et canapé !

Les risques pour les simples consommateurs

En ce qui concerne les simples consommateurs, il existe peut-être un risque, mais les chercheurs n'ont pas pu le mettre en évidence.

« il n’a pas été démontré, pour le moment, que les traces de pesticides retrouvées dans notre alimentation avaient un effet délétère pouvant entraîner des maladies. » (Pesticides et risques de cancers – Institut National du Cancer – 2014)

Et pourtant les consommateurs continuent à être effrayés.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Parce que les appareils de mesure ultra sensibles sont capables de détecter des traces infimes de pesticides dans l'alimentation. Et ils en détectent. Mais à partir de quelle valeur ces traces deviennent-elles dangereuses ? Où est la limite ? Nous ne le savons pas. Alors, à la moindre bouchée que nous voulons avaler le doute s'insinue : "qu'est-ce que je risque ?". C'est pourquoi nous poursuivons éperdument le mythique risque zéro – quitte à suivre de mythiques solutions.

Ici, comme pour la peur du nucléaire, il s'agit de la vieille peur des dinosaures, "méfie-toi de l’inconnu, tout de suite, sans raisonner" (Voir sur ce site Dangers des énergies - renouvelable, nucléaire, charbon). C'est le cerveau reptilien qui est à la manoeuvre. On ne sait pas précisément quels sont les risques, et donc on imagine le pire, affolés par ces traces, invisibles, dont on ne sait même pas s'il y en a, où il y en a, combien il y en a... c'est terrifiant.

Manger nuirait gravement à la santé

D'autant que les militants se saisissent de ces traces infimes, et clament que nos aliments sont des concentrés de "résidus chimiques", que nos menus sont des "Menus toxiques", nos repas "Notre poison quotidien" :

« Le temps est déjà venu où, au moment des repas, plutôt que de se souhaiter bon appétit, mieux vaut se souhaiter bonne chance. » (Pierre Rabhi)

Bref, la sorcière édentée qui offrait une pomme empoisonnée à Blanche-Neige existe, disent-ils, on la rencontre tous les jours, c'est la sorcière chimie qui nous offre des pommes empoisonnées aux pesticides ; le Vert est dans le fruit.

Manger nuirait gravement à la santé !
Blanche-Neige a eu tort de croquer la pomme !
Ève aussi.

 

 

pesticides chimie

 

 

Le risque de ne pas manger de fruits et légumes - même non bio !

Les bonnes âmes militantes nous alarment. "Ne croquez pas la pomme, les pesticides nous empoisonnent !"

Mais les chercheurs – qui ne sont pas non plus dépourvus d’âme, ni même de bonne âme – recommandent au contraire de croquer la pomme, et même plus, de manger 5 fruits et légumes par jour... Et peu importe les résidus de pesticides éventuels disent- ils. Si le bio est trop cher pour vous, ne regrettez rien, vous pouvez, vous devez, quand même manger des fruits et légumes, même conventionnels, c'est recommandé pour la santé. (Et vous ferez des économies...)

« Les preuves actuelles indiquent que le bénéfice de la consommation de fruits et légumes conventionnels dépasse les risques éventuels dus à l’exposition aux pesticides. Les inquiétudes quant aux risques des pesticides ne doivent pas décourager la prise de fruits et légumes conventionnels, les produits biologiques étant souvent plus chers et inaccessibles pour certaines populations » ((Organic Foods for Cancer Prevention—Worth the Investment? - Journal of the American Medical Association - 2018) - Voir aussi Pesticides dans les fruits et légumes : attention aux effets d'annonce!)

Qui prend nos pommes pour des poires ?

 

Le risque n'est pas les résidus de pesticides.
Le risque est de ne pas manger assez de fruits et légumes.

 

Ève a eu raison de croquer la pomme.

 

D'un côté le lobby bio fait croire que les fruits et légumes nous empoisonnent.

D'un autre côté les chercheurs recommandent de manger cinq fruits et légumes par jour... qu'ils soient bio ou non.

... Qui croire ?

 

 

En résumé :

 

• La consommation de fruits et légumes par les simples consommateurs n’a pas été associée à une augmentation du risque de cancers.

• Des risques ont été identifié dans des contextes d’exposition intense chez des professionnels qui manipulent les pesticides, essentiellement des agriculteurs.

• Toutefois, en dépit de leur forte exposition aux pesticides, les agriculteurs vivent globalement vivent globalement plus longtemps et ont moins de cancers que la population générale.
C'est rassurant pour ceux qui sont moins exposés, les simples consommateurs.

• La meilleure hygiène de vie des agriculteurs compense, et au-delà, les risques des pesticides.

• Nos aliments ne sont pas des concentrés de "résidus chimiques" ; au contraire les chercheurs recommandent la consommation de fruits et légumes, même issus de l'agriculture conventionnelle.

Ce serait ignorance ou malhonnêteté de ne citer que les risques pour les professionnels en zappant les autres points. Le cas des professionnels qui sont touchés est dramatique évidemment, mais c'est de la désinformation de laisser croire que c'est le cas général qui concernerait tous les consommateurs. Ce serait comme présenter un médicament en ne parlant que de ses effets indésirables éventuels : "Le Doliprane provoque des réactions allergiques" ; c'est vrai, mais c'est tronqué, c'est trompeur.

Fausses alertes et vrais problèmes

Nous ne sommes pas des pestes...

Les pesticides sont destinés à tuer, par définition. Il est naturel que cela les rende suspects à première vue. D'autant que les militants en rajoutent une couche.

« Les pesticides sont des produits chimiques destinés à tuer, il est donc assez logique qu'ils soient nocifs pour notre santé... » (site notre-planete.info)

(Notons que cette remarque naïve vaut pour tous les pesticides, y compris pour les pesticides bio utilisés en agriculture biologique. Eux aussi, sont "destinés à tuer" !)

Mais non, ce n'est pas "assez logique". Les pesticides sont effectivement "destinés à tuer"… mais à tuer les pestes ! Soyons donc rassurés, puisque nous ne sommes pas des pestes – du moins pas dans ce sens-là.

Les antibiotiques aussi sont "destinés à tuer", à tuer les bactéries ; ce sont des bactéricides... pourtant nous ne craignons pas d'avaler ces bactéricides, ils ne sont pas "nocifs pour notre santé", ils nous sauvent.

Monsieur Qui-sait-tout se vantait : "Je sais comment reconnaître un champignon comestible ; si un champignon est attaqué par des vers, alors il est évidemment comestible, puisque des vers s’en régalent".

Monsieur Qui-sait-tout a goûté le champignon… Paix à son âme !

Monsieur Qui-sait-tout avait oublié la formidable diversité du vivant. Les pesticides tuent les pestes, pas les mammifères ; le métabolisme des mammifères n'est pas celui des vers ni celui des pestes à combattre.

Mais quand même, nous ne sommes pas rassurés. Ces substances qui sont toxiques pour les pestes, on a peine à croire qu'elles seraient inoffensives pour nous.

Pourtant, c'est ce qui se passe... avec le chocolat ! La théobromine du chocolat est toxique pour les chiens... et pourtant nous nous régalons de chocolat, et généralement nous en survivons.

Vrais problèmes

Des lobbys ont créé la peur infondée des pesticides. Notre attention est ainsi détournée de vrais problèmes de santé publique qui sont responsables, eux, d'un grand nombre de victimes.

« Au moins 40% [des cancers] sont liés à des comportements que nous pouvons modifier (tabagisme, consommation d’alcool, alimentation déséquilibrée, activité physique insuffisante, exposition aux UV…) » (Nutrition et cancers - Alimentation, consommation d'alcool, activité physique et poids - Institut national du cancer - 2015) (voir aussi Cancer - OMS - 2021).

« L'épidémie de tabagisme tue près de 6 millions de personnes chaque année. » (Tabagisme - Aide-mémoire N°339 - Organisation Mondiale de la Santé - 2015)

Considérons ces deux faits incontestés :

- Le tabac tue 70 000 personnes en France chaque année ; six millions dans le monde.

- Les agriculteurs, manipulateurs de pesticides, ont une meilleure espérance de vie que la population générale...

 

... Et pourtant... ce sont les pesticides qui font peur ! !

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Il faudrait une fine équipe, messieurs Spock et Freud réunis, pour nous aider à comprendre de telles réactions irrationnelles.

 

Fumer tue, c'est écrit dessus ; pourtant on a vu des consommateurs bio-addicts... qui fument ! Pourtant on a vu un haut gradé dans la hiérarchie verte, faucheur volontaire d'OGM à ses heures, s'exhibant la pipe au bec.

On a même vu un ministre de l'écologie se battre pour défendre... le tabac ! Monsieur Philippe Martin, ministre de l’Écologie, posait fièrement sur sa page Internet, alors qu'il manifestait sa « solidarité avec les producteurs de tabac français ». [3]

Rappel à Monsieur le ministre Martin : 70 000 décès dus au tabac en France chaque année... Le tabac est un vieux camarade de cimetière.

 

La sédentarité également est un problème négligé de santé publique ; 3,2 millions de victimes chaque année dans le monde (Activité physique - Aide- mémoire N°384 - OMS - 2014).

On voit encore quelques joggeurs sur la promenade des Anglais à Nice, la plupart adultes. Mais ils sont dépassés en nombre et en vitesse par une foule d'enfants droits comme des i sur leur trottinette électrique, qui semblent avoir fait vœu de ne jamais faire plus de trois pas consécutifs entre deux consultations de leur smartphone.
"Où sont les joggers d'antan ?"

Le manque d'activité physique des jeunes générations, est une bombe à retardement (Inactivité physique et sédentarité chez les jeunes : l’Anses alerte les pouvoirs publics - ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - 2020).

Le canapé est dangereux ! Mais on n'a encore jamais vu un malade faire procès à un fabricant de canapé pour ne pas avoir été informé des risques que faisait courir une utilisation intensive du produit !

En revanche, on a vu des fabricants de pesticides poursuivis en justice pour n'avoir pas assez signalé les précautions à prendre lors de l'utilisation de leurs produits.

Quelle devrait être la priorité ? Pester contre les pesticides, ou promouvoir le bon sens et une bonne hygiène de vie ?

- Le bon sens est de s’attaquer aux risques qui n’ont pas de contrepartie utile. Tabac et bronzage par exemple.

- Le bon sens est de peser le pour et le contre lorsque quelques risques sont le revers de bénéfices importants par ailleurs.

Les quelques effets indésirables d’un vaccin sont le revers d’un bénéfice considérable : la maîtrise des épidémies.

Les risques des pesticides (pour les professionnels) sont le revers d'un bénéfice vital : la capacité à nourrir toute l'humanité, sans déforester.

- Le bon sens serait de se lever du canapé d'où l'on regarde, épouvanté, un énième reportage honteusement à charge contre les pesticides (il y en a), et aller faire un footing.

Les bénéfices des pesticides : ils nourrissent le monde

Auparavant on rassasiait d'abord les charançons et autres chapardeurs, et avec les restes on nourrissait – mal – quelques hommes – maigres. Maintenant, grâce aux pesticides, il y a davantage de restes, et les hommes sont mieux nourris, moins maigres. (Voir sur ce site Pour nourrir les hommes et sauver la forêt il faut augmenter les rendements agricoles)

Le service principal des pesticides est vital : nourrir le monde.

 

Les pesticides permettent également de limiter la déforestation.

Moins de pesticides = moins de rendement
= il faut plus de terre = déforestation. (Voir sur ce site L'agriculture biologique pourrait-elle nourrir toute l'humanité ?).

 

Les insecticides permettent également de lutter contre les insectes vecteurs de redoutables maladies, malaria, dengue, chikungunya, zika...

Le paludisme est un fléau : 400 000 victimes en 2019, dont 274 000 enfants, la plupart en Afrique (OMS - 2020). Pourtant, la pestophobie des défenseurs de l'environnement – qui vivent généralement dans les pays du Nord loin de la malaria – a suscité un intense lobbying pour interdire l'utilisation des pesticides dans les pays du Sud même dans la lutte contre la malaria !.

 

La pestophobie n'est pas la peur des pestes
comme on pourrait le comprendre,
c'est la peur des pesticides qui nous protègent des pestes !

L'OMS a rappelé aux défenseurs de l'environnement qu'il était important de défendre – aussi – les hommes et les enfants – même africains ; tant pis pour les moustiques.

« Aujourd'hui, je vous demande, s'il vous plait : aidez à sauver les bébés africains autant que vous aidez à sauver l'environnement. Les bébés africains n'ont pas une puissante association telle que les associations de défense de l'environnement pour défendre leur bien-être. Ils ont besoin de votre aide […]
Dans la bataille pour sauver un million d'enfants chaque année, la plupart en Afrique, le monde était réticent à pulvériser l'intérieur des maisons et des huttes avec des insecticides. »
(Aidez à sauver les bébés africains comme vous aidez à sauver l'environnement - Docteur Arata Kochi, directeur en charge du paludisme - OMS - 2009).

 

 

Les pesticides présentent des risques dans quelques cas.
... Et ils sauvent des millions d'enfants.

Pesticides des villes et pesticides des champs

Nous craignons les pesticides.
Mais pas tous !

Les pesticides bio par exemple... Même pas peur ! Pourtant eux aussi sont des poisons qui tuent... (voir sur ce site L'invention de l'agriculture biologique... et des pesticides bio).

Ou encore, comme notre odorat qui n'est sensible qu'aux mauvaises odeurs des autres, notre inquiétude n'est sensible qu'aux pesticides des autres, ceux que les agriculteurs utilisent pour répondre à la nécessité vitale de nourrir le monde.

pesticides moustiqueMais nous aussi nous utilisons des pesticides, nous les jardiniers du dimanche ! Nous ne les utilisons pas par nécessité, pour nourrir le monde, mais seulement pour sauver quelques fleurs. Nous les épandons nous-mêmes, avec plus ou moins de précautions – avec généralement moins de précautions qu'en prennent les agriculteurs.
... Et pourtant, ce sont les pesticides des agriculteurs, les pesticides des champs, au loin, qui nous inquiètent, pas ceux que nous avons sous le nez.

Nous utilisons aussi des pesticides pour shampouiner nos chères têtes blondes envahies de poux, ou pour nous débarrasser des moustiques. Ces pesticides-là, les nôtres, ne nous inquiètent pas, nous sommes même prêts à nous réapprovisionner à la pharmacie de garde les chaudes soirées d'été, lorsque la chasse au moustique à coups de chausson ne suffit plus. Ce sont ces pesticides-là, directement pchittés et confinés dans l'air de nos habitations, qui sont réellement problématiques ; nous les respirons à pleins poumons jour et nuit.

... Et pourtant, ce sont les pesticides des champs, au loin, que nous craignons !

 

... [...] ...

Pesticides, désinformation et lobbying

Un lapin a tué un chasseur

Les consommateurs devraient être rassurés par les résultats des chercheurs. Pourtant ils ne le sont pas. Parce que généralement le public ne connaît pas les études elles-mêmes, seulement ce qu'en rapportent les militants et les médias, dont voici quelques exemples.

 

... [...] ...

 

Pesticides et environnement

Il n'y a plus de chants d'oiseaux.
Les pesticides en seraient responsables.

Toutefois, en remontant dans l'enchaînement des causes, ce qui apparaît c'est que le vrai responsable est la nécessité de nourrir 8 milliards de Terriens. L'agriculture est nécessaire pour nourrir l'humanité : mais l'agriculture – quel que soit le type d'agriculture – perturbe la vie sauvage.

« Même une agriculture respectueuse de la faune sauvage nuit à la majeure partie de la biodiversité. » (Concentrate farming to leave room for species and carbon, better than ‘eco-friendly’ agriculture - UNIVERSITY OF CAMBRIDGE - Journal of Zoology - 2021)

Une terre cultivée confronte les oiseaux à une crise du logement : ils ne trouvent plus à se nicher.

« La pollution chimique - à laquelle les produits phytopharmaceutiques contribuent – apparaît comme le troisième ou quatrième facteur de destruction de la biodiversité à l’échelle mondiale derrière le changement ou la destruction des habitats naturels, l’exploitation des ressources et le changement climatique. » (Biodiversité" et services rendus par la nature : que sait-on de l’impact des pesticides ? - expertise scientifique collective INRAE-Ifremer – 2022)

On trouvera plus de diversité sur une terre cultivée sans pesticides. Mais on trouvera encore beaucoup plus de diversité sur une terre non cultivée, espace sauvage, haie... Il faut donc préserver ces espaces, tout en produisant assez de nourriture pour toute l'humanité. Pour réussir tout cela il est nécessaire d'augmenter les rendements sur les parcelles cultivées. C'est justement ce que permettent les pesticides qui préservent ainsi des espaces sauvages et des haies, où les oiseaux trouvent des insectes pour se nourrir et des branches pour se loger.

La meilleure biodiversité en l'absence de pesticides ne compense pas les effets d'une plus grande consommation d'espaces sauvages du fait de la non-utilisation de pesticides.

 

 

[3] Curieusement, la page de Monsieur le Ministre Martin a disparu. Il en reste des traces dans les archives du web : SOLIDARITÉ AVEC LES PRODUCTEURS DE TABAC FRANCAIS – ainsi que des commentaires : Le député Philippe Martin et la santé des Français

 

 

 
 
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Mise à jour : 16 janvier 2023