La nature et les hommes
Les gènes hérités de la savane
L'énergie nucléaire participe à la lutte contre le réchauffement climatique.
... Pourtant elle est combattue.
Les OGM participent à la sécurité alimentaire.
... Pourtant ils sont combattus.
L'agriculture bio aggrave le défi alimentaire, et la déforestation.
... Pourtant elle est encouragée.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Se pourrait-il que l'homme ne soit pas vraiment un animal raisonnable ?
Notre long passé de primates a laissé des traces dans notre ADN.
Nous avons hérité de comportements et de peurs qui contribuaient à la survie dans la savane hostile, mais qui sont inadaptés maintenant.
L'héritage de la savane : "Croissez et multipliez"
L'évolution sélectionne partout et toujours selon le même impératif de la nature : "croissez et multipliez". De la bactérie au prédateur, en passant par les plantes, toutes les espèces tentent de se répandre, de conquérir un territoire, s'imposer, exploiter ce territoire au maximum tant que les ressources sont disponibles ; et but ultime, se reproduire [0]. La conquête de territoire n'est pas l'apanage des prédateurs seulement, comme on pourrait l'imaginer naïvement ; c'est universel, c'est la nature, c'est la vie. Des plantes invasives colonisent lentement l'espace par les racines ; d'autres imaginent quantité de mécanismes astucieux pour que leurs graines aillent conquérir de nouveaux territoires ; le pissenlit "sème à tout vent" grâce à un parachute, les graines de l'érable voyagent en hélicoptère, les enfants s'amusent avec elles...
La limite, c'est les autres. Il faut vaincre la concurrence des autres espèces – qui elles aussi veulent croître et multiplier [00].
C'est pourquoi le monde est compétition.
C'est pourquoi le monde est plus souvent bruit et fureur,
plutôt que luxe, calme et volupté.
Sommes-nous différents des autres espèces ?
Pouvons-nous devenir différents ?
Nous sommes évidemment différents de toutes les autres espèces... cela va de soi. Toutefois, au-delà des différences on perçoit un air de famille. Notre ADN a conservé des traces de notre passé dans la savane. Dans le fatras de nos chromosomes on retrouve pêle-mêle des gènes de poissons, de dinosaure, de loup. Nous partageons cet héritage avec nos cousins chimpanzés ; nous avons 98,8 % de gènes en commun avec eux. Le chimpanzé est un très proche cousin ; il est plus proche de nous que d'un gorille par exemple.
Nous rendons visite à la famille quand nous allons au zoo.
"Singe toi-même" nous crient-ils.
L'homme descend du singe...
En fait, il est un singe.
Nous avons hérité de gènes, de comportements, qui étaient utiles autrefois dans la savane. Ils sont nocifs aujourd’hui.
- Les "gènes de gavage" par exemple étaient adaptés pour survivre aux conditions adverses, lorsque la nourriture manquait, lorsqu'il fallait résister au froid.
Aujourd'hui ils sont responsables de l'épuisement des ressources de la terre et du réchauffement climatique.
- Les "gènes de la meute" étaient adaptés pour se défendre des concurrents.
Aujourd'hui ils mènent à la discorde et à la guerre. .
Les gènes de gavage : se nourrir, survivre
L'évolution avait sélectionné bêtes et hommes qui se gavaient de leurs proies, sans retenue, aussitôt chassées.
C'était peu élégant, mais c'était salutaire. Dans la savane cette voracité était une adaptation permettant de se constituer des réserves de graisse pour résister aux jours sans gibier, aux mois d'hiver. Elle permettait la survie des chasseurs-cueilleurs dans un monde incertain où la nourriture n'était jamais assurée. Nous avons hérité de comportements adaptés à la pénurie. Mais il est inutile aujourd'hui, nocif même, d'accumuler des réserves de graisse dans un monde où les ressources sont abondantes, toujours disponibles (Voir sur ce site Réchauffement climatique et consommation - La sobriété n'est pas naturelle).
Les gènes de la meute : se défendre, conquérir
Pour résister à l'hiver il fallait bien se nourrir. Pour bien se nourrir, il fallait savoir "défendre son bifteck". C'est pourquoi l'évolution avait sélectionné des gènes de compétition. C'est le plus combattif des vautours qui réussit à arracher le plus gros morceau du cadavre.
Cet instinct existe encore ; c'est le plus combattif qui emporte la meilleure affaire dans la curée à l'ouverture des soldes...
Pour mieux réussir encore, l'évolution avait aussi sélectionné le regroupement en meute. La meute est plus forte qu'un individu isolé. Des "gènes de la meute" assuraient la cohésion de la meute ; ceux qui avaient la même odeur, l'odeur de la meute, étaient "nous", acceptés comme membre ; ceux qui n'avaient pas la "bonne" odeur étaient "eux", combattus et rejetés.
L'homme descend du singe.
Et du loup aussi.
Les meutes sont devenues des États. Les gènes de la meute demeurent. C'est pourquoi les livres d'histoire sont d'abord des livres d'histoires de guerres, depuis les premiers récits, depuis la guerre de Troie.
Les gènes de la meute rejettent les doux, les fauteurs de paix ; ils sont éliminés quand ils tentent la conciliation avec les "eux".
Jean Jaurès a été assassiné.
Gandhi a été assassiné.
L’Irlandais Michael Collins a été assassiné.
Martin Luther King a été assassiné.
Le Canaque Jean-Marie Tjibaou a été assassiné.
Yitzhak Rabbin a été assassiné.
Anouar el-Sadate a été assassiné.
... [...] ...
Le mythe du bon sauvage respectueux de la nature
Le bon sauvage autrefois était un prédateur sans limites ; il avait hérité des "gènes de la savane" de nos ancêtres primates.
Ce sauvage d'autrefois, c'est notre frère, nous avons les mêmes chromosomes que lui.
On accuse les hommes modernes d’utiliser la puissance de leurs techniques pour surexploiter la terre, sciant la branche nature sur laquelle ils sont assis. On les oppose au mythique "bon sauvage" d'autrefois, idéalisé en sage, en exemple de frugalité et de respect de la nature. Il était comblé de ce petit peu que la nature lui offrait, ne désirant rien de plus ; une grotte, une peau de bête, quelques baies…
En réalité, la sagesse supposée des hommes d'autrefois n’était rien d’autre que leur petit nombre et leurs médiocres moyens techniques. Sinon, ils étaient comme nous ; en pire.
Lorsque les hommes étaient rares sur une terre immense, ils puisaient sans retenue et sans vergogne dans la nature, ils ne se préoccupaient pas des déchets de leur petit campement, les laissant à l’abandon, aux bons soins des vautours, des hyènes, et autres éboueurs naturels. Ils n'avaient pas l’idée d’épargner les forêts, qu’ils brûlaient pour faire place aux cultures. Ils n'avaient pas non plus l'idée d’épargner la faune sauvage [1], ni même l’idée d’épargner les autres tribus. Il était au contraire naturel d'éliminer ces "autres", ces concurrents.
Les pêcheurs de morue d'il y a un siècle n'ont pas épuisé les réserves de l’océan ; ce n'était pas l'effet d’une conscience écologique précoce... mais la simple mesure de leur impuissance. Ils n'avaient pas de sonar, pas de chalut, pas de moteurs. Ils partaient sur des bateaux à voile, ils pêchaient à la ligne dans leurs minuscules doris... ils étaient tout simplement incapables de pêcher davantage.
En revanche, lorsque leur technique permettait à nos pères d’aller jusqu’au bout des choses, ils l’ont fait sans retenue. Ils ont toujours considéré qu'ils étaient les meilleurs et les plus beaux, que la nature devait subir leur loi.

Les chasseurs-cueilleurs manquaient de prévoyance ; ils chassaient sans retenue... jusqu'à exterminer leurs proies et n'avoir plus rien à manger. Ils ont exterminé 90 % de la grande faune australienne, et plus globalement 50 % des grands mammifères terrestres de la planète. Les « chasseurs-cueilleurs, étaient des "serial killers" écologiques » (Sapiens, par Yuval Noah Harari).
Mais n'accablons pas ces vieux chasseurs... ils étaient nous, ils faisaient comme nous faisons encore ; ils ont surexploité leurs proies, les mammouths, comme nous surexploitons les mines aujourd'hui sans nous préoccuper vraiment de demain.
Ils ont exterminé les mammouths ;
… et les néandertaliens de surcroît.
Puis les Romains ont anéanti des populations entières d'animaux sauvages d'Afrique et d'Orient, parce qu'il leur fallait du pain et du cirque (500 lions exterminés lors de l'inauguration du théâtre de Pompée à Rome).
Puis, avec Buffalo Bill, ils ont exterminé les bisons ;
… et les Indiens de surcroît.
Les anciens ont aussi quasi exterminé les loutres de mer, les phoques, les bébés phoques, les éléphants de mer, les éléphants de terre, les bêtes à fourrure [2]…
... Et parfois les autres peuples et tribus aussi.
Ce fut le cas dans le Nouveau Monde.
Plus généralement, hier comme aujourd'hui la guerre est "l'état de nature". Même les peuples que la nature a comblés de fleurs et de fruits préfèrent guerroyer plutôt que banqueter en profitant des dons de la nature. Les Tahitiens par exemple.
« [les Tahitiens] sont presque toujours en guerre avec les habitants des îles voisines [3]. […] La guerre se fait chez eux d'une manière cruelle [4]. […] ils conservent seulement les femmes et les filles, que les vainqueurs ne dédaignent pas d'admettre dans leur lit. » (Bougainville, l'un des premiers à visiter la Polynésie nouvellement découverte, à propos des Tahitiens)
(On appréciera le style délicat et raffiné du XVIIIe siècle : « que les vainqueurs ne dédaignent pas d'admettre dans leur lit »… Qu’en termes galants ces choses-là sont dites… )
Toutes les anciennes sociétés
ravageaient, pillaient, massacraient.
Et pourtant, le mythe du bon sauvage qui vivait en harmonie avec la nature a la peau dure. On raconte que dans le Nouveau Monde – avant que les caravelles y apportent la "civilisation" – les "natifs" aimaient et respectaient la nature ; ils en parlaient, dit-on, avec amour et poésie :
« Chaque parcelle de cette terre est sacrée pour mon peuple. [...]
Nos morts n'oublient jamais cette terre magnifique, car elle est la mère de l'homme rouge. Nous sommes une partie de la terre, et elle fait partie de nous. Les fleurs parfumées sont nos sœurs ; le cerf, le cheval, le grand aigle, ce sont nos frères. […]
Quel intérêt y-a-t-il à vivre si l'homme ne peut entendre le cri solitaire de l'engoulevent ou les palabres des grenouilles autour d'un étang la nuit ? […]
Nous savons au moins ceci : la terre n'appartient pas à l'homme ; l'homme appartient à la terre. » (discours (supposé) du chef indien Seattle en pourparler avec le gouvernement des États-Unis d’Amérique)
C'est très émouvant, très "écolo-poétique" [5]... mais cette poésie n'empêchait pas que la noble occupation des fiers guerriers emplumés était de faire la guerre aux tribus voisines. Le chef Seattle était peut-être poète à ses heures, mais il était d'abord un chef de guerre.
Le bon sauvage bisounours, pacifique et respectueux de l'environnement est un mythe ; nos ancêtres ne respectaient rien, ni la forêt, ni les animaux, ni non plus les hommes des autres campements, ils les combattaient. Et les vaincus survivants qui devenaient complément alimentaire en arrivaient à envier le sort des morts.
Le bon sauvage était un sauvage ; et c'est notre frère ! Nous avons les mêmes chromosomes que lui.
La différence est que nous avons reçu un vernis de civilisation, nous sommes plus respectueux de l'environnement et des hommes. On accuse la "civilisation" d'avoir perverti les hommes. C'est le contraire, même s'il reste encore beaucoup à faire.
Les forges de l'évolution - les gènes de la savane bougent encore
Nos anciens, tout frais sortis des forges de l'évolution, brut de fonderie, ne respectaient pas la nature. Pour une raison simple... parce qu'ils suivaient les lois de la nature !
Parce que les lois de la nature, pour toutes les espèces, sont de "croître et multiplier", de se répandre, s'imposer, conquérir un territoire et en exploiter les ressources sans rien respecter, sans se soucier d'économiser, sans crainte de gaspiller tant qu'il y a encore quelque chose sous la patte. La cage du perroquet est jonchée de son gaspillage.
Les lois de la nature ne sont pas de respecter la nature,
ni de ne pas gaspiller.
Ce n'est pas une bonne idée de "suivre la nature".
Le bon sauvage ne respectait pas la nature
… parce qu'il suivait les lois de la nature !
Jamais une espèce, de la bactérie à la plante envahissante ou au carnivore, ne s'est préoccupée de respecter quoi que ce soit, de limiter son extension et sa prédation. On a vu le mildiou détruire les pommes de terre en Irlande, la jacinthe d'eau envahir les fleuves, le frelon asiatique dévorer les abeilles.
Les hommes, façonnés par la même évolution, obéissent aux mêmes lois de la nature que celles du frelon, au même impératif : "croissez et multipliez". Ils ont envahi et exploité tous les recoins de la terre ; les Européens, alors qu'ils étaient puissants ont envahi le Nouveau Monde, ont envahi et exploité l'Afrique.
L'homme... une espèce comme les autres.
La formule "croissez et multipliez, remplissez la terre et soumettez-la" vient des écritures saintes du christianisme (Genèse 1:28). Ce qui pour autant ne rend pas le christianisme responsable de la destruction de l'environnement partout.
En Union Soviétique, en Chine, partout les hommes ont crû et multiplié, ont dominé la terre et ont détruit l'environnement, sans rien connaître de l'Ancien Testament.
Le problème ne vient pas d'une religion, d'une philosophie, d'une mode, il est en nous, dans notre ADN.
Un vernis de civilisation
Les brutes grossières que nous étions au sortir des usines de l'évolution sont maintenant passées par un atelier spécial de finition ; nous avons reçu une couche de vernis qui nous donne une meilleure apparence, même si le fond n'a peut-être pas beaucoup changé.
Ces brutes vernissées apprennent petit à petit à définir quelques règles de convivance entre les hommes et entre les meutes d'hommes (les États). Elles ont inventé la démocratie, les traités, le respect des traités... et également des règles de convivance avec la planète, pour l'épargner, un peu.
Mais cela prend du temps. Et une partie de la terre vit encore comme au temps de la savane, sous la loi du plus fort. Le plus fort maintenant ce n'est pas celui qui a les dent les plus longues ou les plus gros biceps, c'est celui qui a pris le contrôle de la propagande et de la police.
Le bon sauvage des premiers temps cueillait, chassait, sans retenue ; maintenant on protège la vie sauvage, on ne va plus chasser les baleines, on va les photographier. Au début des années 1800 l'éclairage au gaz de houille s'est répandu, menaçant le commerce de l'huile de baleine qui brûlait dans les lampes à huile. Aujourd'hui on se réjouirait de voir ainsi diminuer la chasse à la baleine ; à cette époque, on s'en lamentait :
« L'éclairage par le gaz est aujourd'hui répandu à un tel point en Angleterre, pour les rues, les boutiques, les ateliers, les spectacles, les fabriques et les temples, que l'on a craint que cette invention, en diminuant l'usage de l'huile de baleine, ne nuisît aux pêcheries anglaises. » (Journal des savans (sic) - janvier 1817).
Un tel discours ne vient à l'esprit de personne aujourd'hui.
Autrefois on suivait les lois de la nature. La chasse est une loi de la nature, on chassait. Tout, même les baleines.
Maintenant les baleines sont protégées par la loi des hommes.
La loi des hommes a mis les lois de la nature hors la loi
… pour préserver la nature.
L’homme ancien, brut de fonderie, tel que la nature l’a fait, suivait les lois de la nature ; il était naturellement un prédateur.
L'homme nouveau, sous son vernis de civilisation, se plie aux nouvelles lois des hommes. Il tente de respecter l'environnement.
Mais la foule des hommes est si dense maintenant que même si chacun est un peu plus respectueux de l'environnement, l'impact global de cette multitude sur l'ensemble de la planète est encore plus considérable que tout ce que pouvaient faire nos ancêtres – très irrespectueux de l'environnement, mais qui avaient la "qualité" d'être rares.
Vernis fragile
Nous avons reçu une couche de vernis. Malheureusement le vernis est fragile, il n'attache pas partout et se craquelle parfois ; on a vu des fissures en Allemagne dans les années trente, on en a vu au Rwanda, en en voit encore ici et là. Ce qui ronge le vernis, ce sont les "gènes de la meute".
Les meutes sont devenues des États. Les gènes de la meute demeurent.
Chaque page de nos livres d’histoire résonne du bruit et de la fureur des batailles qui en sont résultées. Des millions d’hommes sont morts pour des territoires disparus dont seules de vieilles cartes gardent le tracé, pour des dieux oubliés dont il ne reste que des idoles en ruine.
Des expériences ont mis en évidence ce "biais tribal", ancré dans notre psychisme depuis des millénaires, par lequel, nous nous intéressons davantage, "instinctivement", aux membres de notre groupe. Nous favorisons ceux-là, nous rejetons les autres. Cela vaut quel que soit le groupe, groupe anodin (tifosi d'une équipe sportive), ou défini selon des critères de culture, de "race", de religion, etc.
C'est pourquoi les journaux français annoncent : "Afrique : un accident fait 101 morts, dont un Français".
La nouvelle importante, c'est la mort d'un Français.
C'est pourquoi aussi une guerre nous émeut moins quand elle oppose des peuples qui n'ont pas vécu la même histoire que nous, et nous sont donc moins proches.
Pour les loups, on appelle ça l'instinct de meute.
Pour les hommes ça s'appelle sectarisme, nationalisme, racisme.
« Le nationalisme c'est la guerre ... la guerre, ce n'est pas seulement le passé. Cela peut être notre avenir. » (François Mitterrand - 1995)
[0] Le "rêve" d'une bactérie est de produire une nouvelle bactérie ; toute sa petite usine chimique intérieure, ADN, ARN, mitochondries, etc., est organisée pour que ce rêve s'accomplisse.
Nous-mêmes, notre usine chimique intérieure, hormones et compagnie, agit de la même façon, nous poursuivons le même rêve, nous reproduire, en l'habillant de romances, de parades, de rites.
[00]La principale concurrence pour l’espèce humaine, c’est souvent elle-même.
[1] C'était encore le cas il y a très peu de temps. On trouve sur Internet des photos montrant d'intrépides chasseurs de tigres posant fièrement devant leur "gibier". Parmi ces "intrépides" on découvre du beau monde : le prince Philippe d'Angleterre (India Prince Philip & Queen Hunting Tiger) et Clémenceau (Monsieur Clemenceau a tué deux tigres).
Non seulement on ne chasse plus le tigre aujourd'hui, mais personne ne se vanterait de le faire. Le monde se civilise.
[2] « Les aristocrates, les membres du haut clergé, les princes, les rois ou les riches marchands achètent de l'écureuil [le vair], de l'hermine, du renard, de la belette blanche, de la loutre, du castor, et font venir des forêt plus froides de l'Europe centrale des zibelines. Pour une houppelande, il faut jusqu'à 2 250 peaux d'écureuil ou 500 peaux de zibeline. Quand les princes ou les rois habillent leur "maison" [leurs familiers], ils peuvent acheter, à l'instar du roi de France, sur six mois en 1322... un million de peaux fines. ?» (Le Moyen Äge - Madeleine Michaud)
[3] Mémoire de ces anciens temps, Teahupoo, qui accueillera les épreuves de surf des jeux olympiques de 2024. Teahupoo signifie "mur de crâne" : les crânes des ennemis tués lors des batailles étaient utilisés pour construire des murs délimitant le territoire.
[4] Quand ne le fut-elle pas ?
[5] La réalité est que ce discours que je reprends ici tel qu'il est largement diffusé aujourd'hui, est très éloigné du peu que l'on sait du discours original. Des chercheurs considèrent que celui-ci serait « une supercherie médiatique de l’ère écologique naissante. », fabriquée dans les années 1970.
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